Il faut bien le dire, lorsque on voit surgir dans son champ visuel A new now, on se prend une bonne grosse dose de couleurs dans les mirettes. Et, il ne faut pas négliger de le dire, cette explosion colorimétrique fait sacrément du bien dans une ambiance grisouille où tout se ternie si vite.
Un nouveau maintenant, un surgissement, une éclaboussure, voilà ce que l’oeuvre nous propose. Un choc visuel et poétique pour se réveiller de bonne humeur. Une déferlante colorée pour faire surgir comme par un trou de ver, un nouvel univers enchanté.
Une tour psychédélique au milieu de paname, une ode à la maison des fous de toutes les fêtes foraines du monde entier. Un carnaval par lequel le présent se transforme. Car, ne l’oublions jamais, c’est toujours par le carnaval que les révolutions se font ! C’est par la fête que le monde se transforme ! C’est par la joie que la vie s’intensifie !
Une tour qui fait référence à la flèche de notre-dame et, encore une fois, le parvis de notre vieille dame était le lieu des fêtes et de la joie ! Mais la flèche c’est aussi ce qui pointe son doigt vers le ciel comme pour dire « hey, là haut, y à quelqu’un où on continu de se démerder tout seul ? »
Une installation de 8,5m recouvre le socle d’un éclat de vie qui vient dynamiter la grisaille de Paris comme une promesse d’un présent joyeux qui surgit. On se croirait presque au début d’un générique de Tex Avery duquel émergerai des personnages toonesques.
Morag Myerscouch, artiste designer britannique, nous invite ainsi à explorer d’autres possibles mais, pas demain, ni après demain, pas comme des utopies ou des idéaux, mais bien ici et maintenant, right here, right now comme disent nos amis d’outre Manche. Son travail invite à changer de perspective et de point de vue sur les espaces-temps où l’on se trouve, à ouvrir des brèches vers de nouveaux réels.