La cage fait de l’oiseau un prisonnier au plumage coloré. Mais son chant ignore les barreaux et s’échappe. Ici, dans Firefly Birds (Les oiseaux-lucioles), la lumière remplace le son. Les lampes à très faible consommation provenant de magasins de bricolage sont peintes de toutes les couleurs et enfermées dans des cages domestiques ; mais leur douce lumière s’en échappe jour et nuit. Les objets ordinaires autrement agencés ouvrent au merveilleux.
En outre, avec le Socle transformé en un grand vase, les cages ont remplacé les feuilles de bambou et vont entrer en conversation avec les feuilles se formant au printemps sur l’unique arbre de la placette. Pour l’artiste, ces cages rappellent aussi les dessins traditionnels asiatiques dans lesquels les enfants jouent avec leur cage à grillon accrochée à un bâton de bambou.
Ainsi la poésie visuelle de Laurent Perbos utilise des objets ordinaires et repose sur des hybridations surprenantes, des glissements de sens, des amalgames de matériaux qui attirent le regard, invitant le spectateur à se promener dans son propre imaginaire.
Plasticien né en 1971, Laurent Perbos habite et travaille entre Marseille et Paris. Il a réalisé de nombreux mobiliers urbains en France et à l’étranger qui, par leur étrangeté, font rêver les passants et embellissent les espaces publics.
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Photo : Anton Zatzépine